Des "pow-wows" pour célébrer la vie
On dit que le pow-wow vient du mot algonquin qui signifie "rêver". Il fournit en tout cas à chacun l'occasion de deviser, de danser et de se réjouir de son héritage culturel.
Barnaby fait partie de la tribu Micmac et la culture qu'il représente est bien vivante, comme quiconque a pu le constater en se rendant à Marshfield (Massachusetts) en mai 2006. Pour la première fois depuis neuf ans, les tambours ont retenti sur le champ de foire lors du pow-wow des Plantations de printemps, qui présente les traditions des tribus de tout le pays.
Les gens ne comprennent toujours pas nos traditions, assure Barnaby. Quand il se peint le visage en rouge et noir, "comme une coccinelle", porte une "tournure" sur le dos, une coiffe de porc-épic décorée de deux grandes plumes d'aigle sur la tête et un pectoral en os, les gens disent qu'il a mis sa panoplie. "C'est une tenue de cérémonie", explique-t-il.
Une panoplie, c'est quelque chose qu'on porte pour se déguiser. La tenue de cérémonie, c'est le reflet d'une culture vivante, changeante. "Il faut des années pour constituer notre tenue de cérémonie." Barnaby décrit les jambières, le châle et les mocassins élégants que porte sa femme quand elle danse. "Au fil des années, on ajoute des choses et, quand on pense qu'on a fini, ça change. "Le pow-wow de Marshfield se tient au début de la saison des pow-wows.
Chaque week-end ou presque, les gens se donnent rendez-vous quelque part en Nouvelle Angleterre pour danser, se retrouver et faire la fête. Chaque pow-wow est différent: certains, profondément spirituels, sont privés; d'autres sont réservés à une seule tribu; d'autres consacrés à la solution d'un seul problème, comme celui qui s'est tenu à Dighton sur le thème de la sobriété; d'autres encore, comme celui de Marshfield, présentent les traditions, l'artisanat et la cuisine des tribus de tout le pays. "Il y a un esprit fantastique. Les meilleurs sont là : les meilleurs danseurs et les meilleurs joueurs de tambour viennent à ce pow-wow, explique Barnaby. C'est un pow-wow intertribal. Toutes les tribus sont représentées et elles sont toutes cordialement invitées à danser. Et quand je dis toutes les tribus, je veux dire les rouges, les blancs, les noirs et les jaunes."
Claudia FoxTree, de la tribu des Arawaks, raconte que lorsqu'elle était enfant, dans la région de Boston, il y a trente ans, il n'y avait que quelques pow-wows chaque été. "Ils étaient beaucoup moins fréquents, ce qui en dit long sur cette époque. Il était bien plus difficile d'affirmer son identité indienne sans se faire critiquer, voire sans se sentir menacé par les préjugés. Mme Fox Tree, qui est enseignante à Bedford, explique que les programmes scolaires tiennent désormais compte du point de vue indien et que celui-ci est en train de pénétrer le grand public, en particulier depuis le développement du mouvement écologiste.
Quelques Liens
- The Gathering of Nations est le plus grand des pow-wow aux Etats-Unis (Albuquerque)
- Le festival annuel Inter Tribal Amérindien de Gallup
- Ressource en ligne pour la culture amérindienne mettant en vedette les Pow Wow
- Calendrier des Pow Wow aux Etats Unis et au Canada