Inscription : 02 juillet 2003 Dernière visite : Avant-hier Message posté : 2580 Sujet ouvert : 258 Parcs visités : 36 Bucket list : 90 Coups de cœur : 17 Connecté : Non Site : arizona-dream.com Localisation : Quelque part dans l'univers ... Loisir : Technologies liées à l'internet, badminton, voyages... Récits de voyage : Dirt road - Ouest américain |
Klee benally, un amérindien contre le capitalisme31 décembre 2013 à 18:31:21 par El Coyotos Klee Benally, un Amérindien contre le capitalismeCoup de cœur 28/12/2013 à 15h20 Klee Benally, un Amérindien contre le capitalisme Isabelle Nouvel | Rédactrice Economie Sociale & Solidaire Envoyer l'article par email Imprimer Réduire la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Il existe des peuples que rien, jamais, ne pourra réduire au silence. Parce que l'esprit qui les habite est plus puissant que toutes les conquêtes, qu'il résiste même aux exterminations et aux génocides. Pendant des siècles. La vigueur irréductible de cette voix, la justesse de son propos, c'est l'évidence qui frappe en écoutant le superbe album de Klee Benally, disponible sur son site en téléchargement payant ou gratuit, selon les moyens de chacun. Ce que vous donnerez viendra en soutien à son action quotidienne pour la préservation de la culture amérindienne. Originaire de Flagstaff, en Arizona, Klee Benally est le fils d'un « medecine-man » Navajo et d'une chanteuse folk russo-polonaise. En 1989, il fonde le groupe punk-rock Blackfire avec sa sœur Jeneda et son frère Clayton. Influencé par les Ramones et les Dead Kennedys, le groupe enchaîne les morceaux à la structure impeccable, au son riche et ramassé, traversés tout du long par la colère d'un peuple que la violence colonisatrice continue sans relâche à brutaliser. Lutte pour les intérêts amérindiensAujourd'hui, Klee Benally est à la fois musicien, cinéaste, orfèvre en bijoux traditionnels, danseur... Il est aussi à la pointe des luttes pour la protection des sites sacrés amérindiens, sur lesquels de considérables intérêts financiers ne cessent de vouloir mettre la main. Avec toutes les dévastations, pollutions et maladies qui s'ensuivent. Et c'est là qu'il devient nécessaire, pour nous occidentaux, de revisiter le sens du mot « sacré ». Pour l'immense majorité des peuples de la plaine, de la forêt, et des nations indigènes en général, le sacré est toujours lié à ce qui fait vivre la communauté, à ce qui assure son bien-être quotidien, sa subsistance et ses ressources. Le sacré, ce n'est rien d'autre que la vie. Respecter la nature qui vous nourrit et qui vous offre tout est donc la première condition. Considérer la Terre comme une mère, se lier affectivement à elle, est sans doute la position la plus réaliste, la plus intelligente et efficace. C'est parce qu'elles l'ont oublié que nos sociétés « modernes » sombrent aujourd'hui dans le chaos. Ouverture d'une mine d'uranium dans le Grand Canyon, d'une station de ski sur des montagnes sacrées... dont la neige serait fournie par le traitement d'eaux usées ( !) : ses inlassables combats ont valu à Klee Benally de nombreux problèmes avec les autorités. Arrêté en 2011 et jugé en 2012, il n'a pu échapper à une condamnation qui sonne pourtant comme une défaite pour ses persécuteurs : « un travail d'intérêt général en tant qu'assistant à l'université du Nord de l'Arizona, pour un cours intitulé : recherche en matière de droits de l'homme. » Un concert à Notre-Dame-des-LandesInternet lui a offert l'occasion d'universaliser son combat et de le relier à toutes les grandes causes pour la survie humaine. De Fukushima à la Russie des Pussy Riot, sa voix se mêle à toutes celles qui réclament justice. Et lorsqu'il est venu en France, en octobre dernier, invité par le Comité de solidarité avec les Indiens d'Amérique, c'est dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes qu'il a donné un concert. Parce que ce qui le tient en mouvement, aujourd'hui et en cette heure des bilans, c'est bien ce nous concerne tous : « Nous pouvons prétendre que le soleil n'est pas tombé du ciel, et qu'aucun de nos maîtres ne nous a jamais menti... Nous pouvons le prétendre, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. » Source : rue89.com 🕸 Que tes pas marchent dans la beauté. Proverbe Navajo
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