[chef d'oeuvre culte] : "clearcut" avec graham greene

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[Chef d'oeuvre culte] :

13 mars 2008 à 23:29:24 par Terremere

Bonjour à tous,
Voici un chef d'oeuvre :
Terre rouge titre original "clearcut", film mystico-fantastico-écolo Avec graham greene
clearcut
Histoire :
Dans le Nord du Canada, un avocat plaidant la cause des écologistes et le gérant cynique d'une fabrique de papier sont enlevés par un mystérieux Indien. Ce dernier les force à l'accompagner à travers forêts et montagnes et les soumet à d'éprouvantes tortures mentales et physiques .
(Le film est connu sous le titre de "Terre rouge" en France)
Pure chef d'oeuvre mystico-fantastico-écolo le film possède une richesse profonde.
Bon il est vrai que j'adore la philosophie amérindienne et son merveilleux concept (écolo bien avant l'heure) de "MÈRE NATURE". Les indiens avaient compris bien avant nous l' importance de vivre en harmonie avec la nature et non de la surexploiter. Ils savaient d'avance que la voie matérialiste que prenait l' Homme blanc soit disant civilisé allait lui causer biens des problèmes.
Plusieurs sujet sont abordés dans ce film : la violence, l'écologie, la philosophie amérindienne, la destruction de la nature, le massacre des amérindiens ainsi que de leur culture et de leur habitat : la forêt, la vengeance, le monde des esprits, le conflit entre spiritualité et matérialisme ... j'en oublie sûrement.
En ce qui concerne l'écologie nous pouvons y voir d'un coté les méchants Hommes Blancs sans scrupule qui pillent la forêt dans un but de profit et de l'autre les Hommes rouges ou indiens qui sont contraints de quitter la terre de leurs ancêtres sous peine de passage à tabac par les autorités.
Mais la vie n'est pas si simple et parmi les "méchants Hommes blancs" se trouve un gentil avocat écolo dégoûté par l'inévitable et essayant de se battre sans grand espoir après ne pas avoir pu éviter,qu'une fois de plus, les indiens soient chassé de leur territoire et que la forêt soit détruite à des fins économiques.
Peu à peu le dégoût de l'avocaillon se transforme en haine qui se matérialise sous la forme d'un esprit indien formidablement interprété par un Graham Greene très inspiré pour ne pas dire très habité par son rôle (très habité pour un rôle d'esprit, ça tombe bien). L'indien capture le méchant boss et s'en suit une captivante et éprouvante descente aux enfers pour le gérant qui va payer son arrogance et sa condescendance et son irrespect total de la forêt et de ses habitants.
Ce film est génial car il est le miroir de notre incapacité à nous, Homme blanc soit disant civilisé, de respecter la nature.
Richard Bugajski nous fait vivre un véritable calvaire par personnage interposé car finalement la torture que subit l'impitoyable gérant nous ramène à la réalité de notre civilisation.
Ce reflet de nous même en plus de nous mener à l'introspection est un véritable et formidable parcours initiatique à travers la philosophie et les esprits indiens.
Un grand film très prenant, touchant, violent et émouvant qui ne manque pas du tout de relief au sens propre propre comme au figuré (puisque tourné dans de somptueux paysages).
Un film rare dont on devrait se servir pour éveiller les consciences de nos pays ne respectant pas la nature et pour rappeler le triste sort qu'on subit et que subissent encore les amérindiens, ces peuples qui ne bâtissaient pas de pyramides mais qui savaient vivre en harmonie avec la nature. Ces peuples que l'ont considéraient comme des sauvages mais qui n'avaient pas besoins de croire en Jésus Christ pour vivre sans piller les ressources de leur mère la terre.
Ce film est un véritable cri d'alarme envers les conséquences de nos actes si nous continuons à bousiller la planète car derrière chaque catastrophe naturelle engendré par le non respect de la nature se cache peut être "Arthur" (l'esprit indien interprété par graham greene).
En effet, notre civilisation ayant perdu contact avec la nature et n'ayant pas su la préserver au profit d'un monde artificiel et matériel a également perdu contact avec le sacré et le spirituel. Ce chef d'oeuvre de finesse et d'intelligence est la pour nous rappeler qu'il y effectivement le monde matériel, celui que l'on perçoit avec nos 5 sens, mais aussi le monde spirituel, celui qu'on ne voit pas mais qui joue un rôle essentiel.
A travers l'esprit indien du film le réalisateur nous fait réfléchir sur le fait que l' Homme blanc, en détruisant la nature , en croyant la dominer et en massacrant des civilisations au fort degrés de spiritualité, ayant un respect total de leur environnement et sachant communiquer avec les esprits, a non seulement détruit une partie de ce qui le maintient en vie mais également réveiller des forces dont il ne soupçonnait même pas l' existence.
En effet, le concept d'écologie est né récemment dans nos pays "modernes" et il à fallut de nombreuses catastrophes, de nombreux dégâts et des études scientifiques pour enfin s'apercevoir que vivre en harmonie avec la nature n'a jamais été aussi urgent. Les indiens savaient déjà tout ça.
Espérons qu'il n'est pas trop tard et que ce que nous avons détruit ne se retourne pas définitivement contre nous.
Ce film est d'autant plus culte et rare qu'il n'existe aucune version française (il n'a jamais été édité en France) et que j'ai eu la chance de voir lors d'une soirée thématique d'Arte dans sa version sous-titrée, il y a plus de 10 ans (merci à Arte et mon magnéto au passage qui depuis a rendu l'âme).
Un thriller âpre et violent ou les préoccupations politiques flirtent avec le fantastique pour évoquer, dans une ambiance étrange (pour nous qui ne connaissons pas le monde des esprits), le sort réservé aux indiens.
A voir !!!! Culte !!!! Chef d'oeuvre et j'exagère pas à moins qu'on se moque de la nature et des amérindiens qui la respectaient.
Quand à la bande son elle est tout simplement magnifique de profondeur, de beauté, de spiritualité et d'authenticité puisqu'il s'agit de très envoûtant chants amérindiens traditionnels.
graham greene

14 mars 2008 à 04:21:51 par valerie de janeiro
Bonjour,

Je n'ai pas encore vu ce film, je vais essayer de le trouver. Merci de le signaler.
Voici, entre autres, 3 films contemporains avec des acteurs amerindiens:
Dance me Outside (1994) drama
Powwow Highway (1989) comedy, road movie (un voyage)
Smoke Signals (1998 autre road movie
Ces films sont populaires aupres des indiens, car le point de vue est amerindien: ils s'y reconnaissent. L'environnement (des reserves par exemple) est authentique, l'expression des personnages & leur interaction ont des echos familiers. Ceux qui s'attendent au stereotype de l'indien (represente dans les films genre "spaghetti western") risquent d'etre decus. Je ne sais pas si ces films ont ete traduits en francais. Quelqu'un connait?
Val

14 mars 2008 à 09:12:33 par Anonyme
on peut le trouver au canada ou au states en VO, je ne sais pas ou tu vis ? Si tu parles couramment l'anglais américain ?
Les films dont tu parles on peut les trouver en VF ? ou sous titré VF ? Parce que mon anglais n'est pas au top.
Sinon je veux bien échanger clearcut
a plus
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Clear cut

14 mars 2008 à 10:49:02 par El Coyotos
Salut à tous,
On peux le trouver en France !!! Où, je ne sais pas ...
Je l'ai vue et je confirme : Super film !!!
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14 mars 2008 à 16:04:47 par hooka hey
le film à l'air très bien, (il yen a un autre, que je n'arrive pas à me procuer, toujours avec graham Greene ("SKINS"), une histoire entre deux frères sioux, l'un "intégré" et l'autre pas. Ca à l'air également tip-top Super content .

Pour ton propos sur le rapport à la nature et l'antagonisme blanc/rouge et leur rapport à la "terre-mère", je suis beaucoup plus sceptique.
D'abord, les indiens ont réalisés des pyramides (ex : cahokia"), et des grands centres urbains Clin d'oeil .
Secondo, des abus "écologiques" ont également été causés par les amérindiens (disparition de la mégafaune préhistorique, participation à l'exctinction des espèces plus réçentes, comme le castor, etc....
ce ne sont pas des surhommes, meilleurs par nature, et l'homme blanc a, dans certaines cultures, développé une grande sensibilité écologique (ex : scandinavie, etc...)
Mais je reconnais bien volontier que leur(s) philosophie(s) de vie est plus saine et plus respectueuse de la nature que les philosophies occidentales modernes qui ont participés à la conquête et à la colonisation du monde au 18, 19 et 20 ème siècle (ceci dit, selon moi, donc cela n'engage bien sur que moi Embarasser )

14 mars 2008 à 16:47:45 par Anonyme

Au début du XVIIe siècle, les premiers colons découvrent la valeur économique des fourrures, particulièrement celle du castor. En Europe, les chapeaux de castors sont à la mode et une surexploitation de ce rongeur a provoqué une diminution importante de leurs populations. Les commerçants se tournent alors vers la Nouvelle France qui présente à leurs yeux une mine d'or; le territoire est immense et inexploité et les peaux sont d'une qualité remarquable. Sous les pressions de ces commerçants de fourrures, les Amérindiens, pour qui la capture d'animaux n'a pas de secret, se mettent à trapper intensément.

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14 mars 2008 à 16:58:26 par hooka hey
Pour ce qui est de la pression, je ne la nie pas, mais ils ont bien trappé et chassé en contrepartie de couteaux, couverture etc....
Quand à la déforestation, à l'exploitation de leur environnement, tous les indiens ne sont pas des indiens des plaines, et ceux du mississipi, en établissant de grands centres urbains, ont produits (à une échelle moinde, il est vrai) les mêmes conséquences. (les grandes civilisations du mississipi ont disparu peu avant ou concurrement à l'arrivée des blancs).
Conclusion : Ils ont, à l'occasion, détruits aussi leur environnement (quelque soit mon affection pour ces cultures), c'est la vérité.

14 mars 2008 à 17:13:36 par Anonyme
L'exctinction des castors est la conséquences de la pression des blancs sur les amérindiens. Sans cette pression pas d'extinction. On est d'accord.
Sinon comment ont ils pu produire à échelle moindre les mêmes conséquences
Si ils ont produit à échelle moindre les conséquences ne sont forcément pas les mêmes.
Attention de pas dire de bêtises.
Il y une différence entre mettre la planète en péril comme le fait l' Homme blanc et détruire partiellement un environnement pour y batir quelques cités.

14 mars 2008 à 17:56:52 par Anonyme
Salut à tous,
On peux le trouver en France !!! Où, je ne sais pas ...
Je l'ai vue et je confirme : Super film !!!

si tu sais alors dis nous sinon oui tu ne sais pas mais alors pourquoi l'affirmer Mort de rire
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14 mars 2008 à 18:18:36 par hooka hey
Bon, alors bien que cela ne soit pas le sujet du post (sorry terremere), j'ai bien fait attention à ne pas dire de bêtise, et je confirme :

Les plus grands centres urbains amérindiens ne contenaient pas plus de 30 000 personnes, loin des villes européennes du 18 et 19 (quant au 20 ème.... Roulement d'yeux ) donc l'impact sur la nature n'est évidemment pas les mêmes (conclusion : à taille comparable, même cause = même effet)
La mise en péril de l'écosystème par "l'homme blanc" peut être le fruit de deux conjonction : la philosophie des lumières (l'homme domine la nature), et le nombre croissant de sa population (plusieurs dizaines de millions à comparer à la (maxi) dizaine de millions d'amérindiens à l'époque des découvertes) (je vous laisse faire le ratio pour le continent, h/km2, qui n'est donc absolument pas le même).
Enfin, de nombreuses études démontrent (notamment pour les anciennes cultures amérindienes du sud ouest des états unis, type village pueblo), que l'épuisement de l'environnement et l'augmentation de leur population ont très certainement amené ces indiens à fuir ces zones et à se disperser.
Conclusion, faites bien attention à ne pas généraliser (et donc à ne pas dire de bêtise), car :
dire que l'homme blanc est par nature un prédateur sanguinaire qui "tue" la planète, relève du même racisme que de généraliser sur les "hommes rouges", les "hommes noirs" ou les "hommes jaunes" (au demeurant, toutes ces grandes aires géographiques produisent/ont produit également leur pollution et leur prédation naturelle de leur milieu, comme des grands, sans l'aide de personne, uniquement par le simple fait de leur expansion démographique).
PS : Il faut rappeler que les grandes conquêtes, et notamment celles des amériques, sont également le fruit du surplus démographique de l'europe, qui a trouvé à "s'exprimer" notamment en amérique.
Donc, la vrai question à poser est celle là :
Les nuisances et atteintes à la "terre mère" sont ils le fruit d'une spécificité "blanche", où bien ne résulte-t-elle pas de facteurs politiques, economiques et sociaux propres à tout groupe humain, quel qu'il soit (et qui aurait pu arriver (et sont arrivés) à d'autres groupes ethniques)?
Sans dire de bêtise.... Clin d'oeil
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