Frank Fools Crow est un Oglala, cousin de Black Elk, lui-même cousin de Crazy Horse.
Dans l'univers des hommes-médecine amérindiens, Fool Crow est considéré comme un saint homme qui a œuvré à la renaissance des traditions des Lakotas et l'un des guérisseurs les plus célèbres de son temps.
"Le pouvoir (spirituel) et ses usages nous ont été donnés pour que nous les transmettions à d'autres. Penser ou agir autrement est pur égoïsme. Nous ne les gardons et n'en obtenons davantage qu'en les offrant, et si nous ne les donnons pas, nous les perdons... Pour que le monde survive, nous devons partager ce que nous avons et travailler ensemble. Sinon, le monde entier mourra..."
Mais la situation n'est plus ce qu'elle était dans les années 1960 quand Fools Crow faisait revivre la Danse du Soleil.
La frénésie indianiste et le "New Age" ne constituaient pas encore pour la spiritualité lakota un danger mortel. Dans son numéro du 25 août 1997, au plus fort de la controverse sur les Danses du Soleil, l'équipe de rédaction du journal Indian Country Today, dirigée par Avis Little Eagle, Hunkpapa, prenait ainsi position :
"Croire comme le font les non-Indiens, que la spiritualité indienne est organisée et structurée comme la leur qui inclut le baptême, la Bible et la conversion est tout simplement faux. La spiritualité indienne est fondée sur ce que nous sommes en tant que peuple. Elle est partie intégrante de ce que nous sommes en tant qu'Indiens. C'est une spiritualité qui nous définit comme peuple indien et nous différencie de ceux qui sont venus en bateau à travers l'océan. On ne rejoint pas notre spiritualité, on ne s'y convertit pas. Notre spiritualité n'est pas ouverte à l'adhésion."
En 1973, durant Wounded Knee, l’occupation du village de Wounded Knee par l’AIM, il prend parti pour les insurgés et, durant le siège de soixante et onze jours, conduit les prières traditionnelles.
Ses dernières années sont assombries par le chagrin que lui causent l’abandon de la morale lakota par les jeunes générations, la montée de l’alcoolisme et de la violence dans la société lakota.