Geronimo, appelé à sa naissance Goyathlay (le bailleur), est un Indien Apache. Né dans la tribu des Apaches Bedonkohe, il passe dans celle des Netna. Il n'a jamais été chef, mais en tant qu'homme-médecine, son influence était grande sur ses compatriotes. Sa femme Juh appartenait à celle des Chiricahuas.
Il est né dans la tribu des Apaches Nednis à Nodoyohn Canyon, au Mexique (actuellement Clifton, Nouveau-Mexique). Il est admis au conseil de guerre des Apaches Chiricahuas en 1846. Il participe à des attaques contre les colons, Mexicains et étasuniens.
Après le meurtre de sa mère, de sa femme et de ses trois enfants par l'armée mexicaine, il commence en 1858 des raids de représailles en territoire mexicain. Il venge sa famille le 30 septembre, jour de la saint-Jérôme 1859, par le massacre de Kas-ki-yeh. Les cris des Mexicains invoquant saint Jérôme (Géronimo ! Géronimo !) pour leur défense, l'inspirent et il prend alors son nom : Géronimo.
Lorsque ses raids débordent du côté Etats-Unis en Arizona et Nouveau-Mexique contre les colons blancs qui empiètent de plus en plus sur le territoire apache, le général George Crook est chargé de protéger la population blanche. En octobre 1860, il participe avec le chef Mangas Coloradas à la bataille d'Apache Pass. Mangas Coloradas est gravement blessé et soigné par un médecin mexicain. Malgré cette victoire, les Apaches se rendent (sur les conseils d'un trappeur), pour pouvoir vivre en paix.
En 1876, les Apaches du Rio Grande sont déportés dans la réserve de San Carlos, aride et désertique. Géronimo s'en échappe plusieurs fois, vivant de pillages, avant de se rendre. Il se réfugie ensuite au Mexique, poursuivi par 5000 soldats étasuniens, 500 éclaireurs et 3000 soldats mexicains. Retrouvé en mai 1882 par des éclaireurs Apaches, il accepte de rendre et retourne en réserve. Il est transféré dans la réserve de San Carlos. L'arrestation brutale du guerrier Ka-ya-ten-nae le pousse à s'enfuir une nouvelle fois le 17 mai 1885 avec 35 hommes et 109 femmes et enfants. Il y a alors plus de 5000 hommes, soldats étasuniens, miliciens et éclaireurs à sa poursuite. Il est de nouveau retrouvé par des Apaches (25 mars), et le général Crook le force à se rendre. Refusant de signer un traité envoyant sa tribu en Floride, il s'échappe à nouveau avec ses hommes pendant le transfert vers la Floride, où leurs familles étaient détenues, en mars 1886.
Crook étant alors parti en retraite, c'est le général Nelson A. Miles qui est chargé de le poursuivre avec 5000 hommes, 500 éclaireurs apaches et des milliers de volontaires. Avec seulement 35 guerriers et la charge de plus de 109 femmes et enfants, Geronimo réussi à passer entre les mailles du filet pendant plus de 5 mois, utilisant la surprise, la mobilité et grâce aux connaissances des Apaches des modes de survie dans des conditions extrêmes. Epuisé, fatigué de la guerre, il finit par se rendre le 4 septembre 1886. Seuls 16 guerriers, 12 femmes et 6 enfants l'accompagnent encore.
Sur ordre spécial du président Grover Cleveland, il est placé sous surveillance militaire étroite en Floride avec 14 de ses braves. Ils sont ramenés à Fort Still, en Oklahoma, en 1887, le climat humide de la Floride s'avérant malsain pour les Apaches habitués à celui du désert.
Geronimo se convertit alors au christianisme et devient fermier. Il regrette cependant jusqu'à la fin de ces jours de s'être rendu. Il vend des souvenirs à la Louisiana Purchase Exposition en 1904, participe à la parade d'inauguration de Theodore Roosevelt en 1905 Il dicte l'histoire de sa vie en 1906 avant de mourir d'une pneumonie à Fort Still en 1909.
Les campagnes de guérilla de Geronimo reste un parfait exemple du genre. Ses facultés à exploiter les ressources limites en hommes et les terrains difficiles en font un stratège et un tacticien excellent.